Des écologistes défendent le hidjab en Conseil de Paris !

Championnes d’Arabie Saoudite

Lors d’une délibération présentée au Conseil de Paris ces 8 et 9 février, par Anne-Claire BOUX (groupe écologiste), adjointe à la maire de Paris en charge de la politique de la ville, et concernant des subventions à 54 associations dont le Football Club Paris20, le débat a dérapé et a fini par porter sur le port du voile dans le sport.

Dans la continuité de la stratégie des « Hidjabeuses » pour obtenir l’autorisation du port du voile sur les terrains de sport, Alice COFFIN, élue du groupe écologiste, s’est faite le porte-voix du prosélytisme religieux. Alors qu’en 2004 elle affirmait dans une vidéo que le voile c’était NON, là voici qui déclare que l’interdire sur les terrains de sport est sexiste et contre les musulmanes, entendez « islamophobe ». Quel retournement ! Et pour conclure d’appeler les joueuses voilées ou pas, à aller disputer un match sur le parvis des Invalides ce mercredi, pour protester contre l’amendement présenté à l’Assemblée Nationale interdisant le port du voile sur les terrains sportifs.

Mais qui sont donc ces Hidjabeuses soutenue par Mmes Coffin et Boux, et qui militent pour le port du voile dans le sport et particulièrement dans le football ?

En 2020 des footballeuses musulmanes se sont réunies au sein de l’Alliance Citoyenne pour fonder le syndicat des Hidjabeuses afin de faire entendre leur voix et faire reconnaître leur droit de jouer au foot tout en portant le voile et des tenues dites islamiques. Alliance Citoyenne milite quant à elle pour le port du burkini dans les piscines, au nom bien sûr de l’émancipation et de la liberté des femmes ! Pourtant, les équipes féminines de football du Maroc, d’Algérie, de Tunisie et même d’Arabie Saoudite ne portent pas de hijab sur les terrains de sport.

Faut-il être aveugle ou dans le déni pour ne pas voir que cette offensive contre le règlement de la Fédération Française de Football imposant la neutralité politique et religieuse sur les terrains de sport est une offensive téléguidée par des associations islamistes.

Que le groupe écologiste au Conseil de Paris défende l’indéfendable, c’est-à-dire un objet d’asservissement et d’humiliation des femmes, tout en le présentant comme un instrument d’émancipation ne nous étonne plus.  Alice Coffin a même déclaré : « le boulot contre les extrémismes religieux contre l’oppression des femmes, ce sont ces joueuses qui le mènent ». Et d’en appeler aux Dégommeuses, équipe de foot principalement composée de lesbiennes et de trans qui soutiennent aussi le port du voile sans y voir la moindre trace d’asservissement des femmes. On marche sur la tête quand on sait le sort des lesbiennes et des trans dans certains pays.

Vois-tu Alice, ce boulot comme tu dis, et plus exactement la lutte contre le patriarcat politico-religieux, ce sont les milliers de femmes qui osent enlever leur voile dans les pays où la charia l’impose, qui la mène. Ce sont ces réfugiées et exilées iraniennes, afghanes qui dénoncent l’apartheid sexuel dans leur pays d’origine qui s’affrontent au patriarcat. Cette lutte,  c’est la République qui la mène quand en 2004 elle interdit les signes religieux à l’école, permettant ainsi aux jeunes filles de familles musulmanes de ne pas se soumettre au voile dans l’espace scolaire, et quand en 2021 elle adopte une loi confortant principes de la République.   

Décidément, toutes les occasions sont bonnes pour porter des coups de boutoir à la laïcité et à l’émancipation des femmes. Et peu importe que les hidjabeuses soient hors sujet voire hors-jeu au Conseil de Paris, il y a toujours un ou une élue du groupe écologiste pour tenter de nous la faire à l’envers.  

Pour nous, c’est définitivement #LetUsTalk #FreeFromHidjab.

Les VigilantEs

  • Photos équipes du Maroc et de l’Algérie, pas un seul hijab !